LE PROJET
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Depuis de nombreuses décennies, la filière lavandicole est impactée par plusieurs ravageurs notamment par La cécidomyie du lavandin (Resseliella lavandulae, Barnes 1953). Cet insecte diptère, inféodé aux lavanderaies, réalise l’ensemble de son cycle sur les plantes entrainant le dessèchement de rameaux chaque année. Depuis les années 1970, seules des méthodes de luttes chimiques étaient employées lors des pics de vols de l’insecte en hiver. Cette stratégie permettait de réguler les populations et tenir un seuil de nuisibilité acceptable pour les producteurs.
À la suite de l’interdiction en 2020 du principal produit chimique efficace, la pérennité des lavanderaies est fortement en péril. Depuis les trois dernières années sans aucune solution de lutte, les attaques de cécidomyies se multiplient et s’intensifient, réduisant fortement la durée de vie d’une parcelle et donc sa rentabilité. La profession fait face à une impasse technique. En effet, la gestion chimique permettait la maitrise des dégâts et malheureusement peu d’études ont été conduites sur la biologie de l’insecte, ses interactions avec les pratiques agricoles ou encore ses ennemis naturels potentiels. Des travaux approfondis sur la biologie de ce ravageur, des auxiliaires et effets du paysage avaient été réalisés jusque dans les années 1960 par M. Pussard, chercheur à INRAE, puis arrêtés avec l’apparition de la protection chimique dans les années 70, ciblant les adultes. Nous nous proposons dans ce projet d’acquérir des connaissances scientifiques autour de l’insecte indispensables aux développements de futures méthodes de luttes efficaces, respectueuses de l’environnement et adaptées aux problématiques du changement climatique.
OBJECTIFS
- Préciser le cycle biologique du développement de la cécidomyie (stade adulte, œuf, larvaire, cocon, pupe) afin de déterminer les points de vulnérabilité de la cécidomyie au cours de son cycle,
- Déterminer des facteurs variétaux influençant la fréquence d’attaques au niveau morphologique et phytochimique,
- Identifier des corrélations entre l’intensité des dégâts, des pratiques culturales et effets du paysage identifiées au travers de retours d’enquête de producteurs,
- Constituer un panel de parcelles regroupant différentes pratiques agricoles permettant le suivi d’attaques des cécidomyies,
- Rechercher des potentiels ennemis naturels de la cécidomyie (prédateurs, parasitoïdes,) au travers d’un panel de parcelles constitué,
- Etudier les interactions entre des pratiques culturales, le développement de la cécidomyie, le cortège des ennemis naturels et de l’environnement cultural,
- Identifier et tester des solutions de moyens de luttes alternatives.
ORGANISATION DU PROJET
Action 1 : Biologie de la Cécidomyie.
Objectif(s) : Caractériser et modéliser le cycle biologique du développement de la cécidomyie, afin de déterminer les points de vulnérabilité au cours de son cycle. Ces éléments techniques permettront d’identifier des potentiels moyens de lutte adaptés à chaque étape du cycle.- Observation in situ du cycle de l’insecte et identification des points de vulnérabilité.
- Modélisation de l’impact des conditions climatiques sur le cycle de vie et la dynamique des populations de l’insecte.
Action 2 : Rôle des facteurs variétaux et des pratiques agricoles dans le degré d’infestation de la cécidomyie.
Objectif(s) : Identifier des facteurs variétaux et des pratiques agricoles influençant le degré d’attaque de la cécidomyie.- Facteurs variétaux influençant le degré d’infestation.
- Analyses statistiques des enquêtes réalisées auprès des producteurs afin d’identifier les facteurs des pratiques agricoles exerçant une influence sur le développement de la cécidomyie.
- Observation des dégâts de la cécidomyie en fonction de différentes pratiques agricoles via un réseau de 20 parcelles suivies (collecte des données)
- Analyse des données collectées pour étudier l’impact des pratiques culturales et du paysage sur les dégâts de cécidomyie.
Action 3 : Etude des ennemis naturels, en lien avec les pratiques agricoles.
Objectif(s) : Identifier les interactions entre le ravageur, les ennemis naturels et les pratiques culturales.- Identification des ennemis naturels de la cécidomyie présents dans les lavanderaies via le réseau de 20 parcelles suivies.
- Etude de l’impact des pratiques culturales ainsi que du paysage sur la présence des ennemis naturels d’intérêts.
Action 4 : Évaluation de solutions de lutte au travers d’essais au laboratoire et aux champs.
Objectif(s) : Identifier et tester des solutions de moyens de luttes alternatives.- Recensement des méthodes alternatives.
- Test en laboratoire et ensuite aux champs.
Action 5 : Coordination du projet et communication des différents résultats du projet.
- Pilotage du projet.
- Diffusion des résultats
- Journées techniques,
- Publication de fiches techniques,
- Article scientifique,
- Vidéo de fin de projet,
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DOCUMENT(S)
Un projet préliminaire au projet CeciLav, qui avait été financé par FranceAgriMer et le CIHEF, a donné lieu à la rédaction d'une synthèse bibliographique, et a permis la tenue d'un symposium.
Synthèse bibliographique sur la cécidomyie de la lavande et du lavandin, corédigée par l'iteipmai et le crieppam.
Vous pouvez la télécharger >>> ICI
Symposium cécidomyies du 14 mai 2024.
Retrouvez les résumés des interventions et les présentations sur le site iteipmai.my.canva.site/symposium-cecidomyies
Retrouvez également un article de la Revue Biofil, n°155, de septembre/octobre 2024 :
"La cécidomyie à l'assaut des lavanderaies - De nouvelles recherches sont lancées" -
Caractérisation biologique de la cécidomyie de la Lavande, son interaction avec les pratiques agricoles, ses ennemis naturels et les moyens de luttes possibles.
2024-2028
Chef de projet : iteipmai
Partenaires techniques : iteipmai, INRAE Sophia Antipolis, CRIEPPAM, CIRAD (département Bios UMR AGAP, équipe PHIV)
Partenaires financiers : CasDar, CIHEF, Fonds de Dotation SPLP (Sauvegarde du Patrimoine Lavandes en Provence)